GDF – 10ème étage igh

mise en scène et technicité de l’espace

La qualité de la coloration, le choix des matériaux (panneaux de terre cuite correcteurs d’ambiance acoustique, câbles inox, enduit minéral calligraphié) mettent en scène les déplacements dans la circulation principale. Le traitement volumétrique de l’espace (cloisons biaises, sinusoïdales ou en accordéon) s’oppose à l’orthogonalité du noyau dur, pour former des bulles de convivialité.
Le vocabulaire du revêtement des gaines et armoires techniques exprime clairement la fonction. L’éclairage à très basse luminance asymétrique détache les parois, exalte la coloration, et permet de réduire visuellement les longueur des perspectives de façon sensible. Les espaces de travail sont pourvus d’un trottoir technique périphérique dans lequel circulent les câbles d’alimentations électriques courants forts et courants faibles. Le plafond lourd est ainsi libéré des contraintes liées au démontage, et possède un aspect monolithique sans subdivision, surprenant dans des locaux à usage d’activité tertiaire. Les postes de travail comportent leur propre éclairage indirect situé sur les armoires, et leurs lampes d’appoint sur gradateur. Aucune source d’éclairage n’est directement perçue par les utilisateurs. Les machines sont groupées sur un panneau technique fixe commun pour deux postes. Ce dernier comporte toutes les connections qui innervent les postes, donnant ainsi au plan de travail sur roulettes une mobilité réelle. Le contrôle de la lumière extérieure est assuré par deux stores en tissu de verre de densités différentes, qui permettent d’éviter les contrastes de luminance, que le temps soit gris ou ensoleillé. Les appareils à très basse luminance symétrique, sur gradateurs,  étant invisibles, trois lampadaires et trois lampes de table, également sur gradateurs, matérialisent psychologiquement l’éclairement. Outre le contrôle de la luminance extérieure par deux stores en tissu de verre de densités différentes, une troisième protection par stores vénitiens à lames de bois peut occulter entièrement la salle, ou protéger  l’intimité des opérateurs la nuit (travail en 3/8). Le plafond lourd métallique, fortement absorbant, isole la salle des nuisances acoustiques de la climatisation spécifique. La conception des pupitres a découlé d’une étude ergonomique poussée menée avec les utilisateurs.
Les contraintes techniques (cinq écrans 21’’, câblage très volumineux), les contraintes d’usage (présence sur le plan de travail de nombreux documents), et les contraintes liées à la tâche (attention soutenue, travail en 3/8, diversité des tâches) font de cette réalisation une synthèse pointue en matière de confort au travail.